Volume XXVI Numéro 9, 14 Février 2000
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LES ARCHIVES
LA UNE

Le CA désigne Gilbert Dionne

La vie après 50 000 ans

Inauguration de la Faculté de science politique et de droit


SOMMAIRE DU NUMÉRO



Le CA désigne Gilbert Dionne

La vie après 50 000 ans

Une santé de fer pour la mer

Inauguration de la Faculté de science politique et de droit

Entreprises et milieu éducatif

L'intégration des chargés de cours

Création de l'École de travail social)

1760-1840 : une époque à redécouvrir

La maîtrise en art dramatique a 20 ans !

Boursiers en études littéraires

75 000 $ en bourses en écologie forestière

Des boursières qui ont de la branche!

Bourses de l'AUF

Un grand chef à l'UQAM

Portes ouvertes à l'UQAM

Vingt ans de recherche et de création

Colloque des diplômés en études des arts

Titres d'ici

VITE LU

SOUTENANCES DE THÈSE

« L'intégration des chargés de cours : un long processus »

- Marie Blais, vice-présidente aux affaires syndicales (SCCUQ)
Mme Marie Blais, vice-présidente aux affaires syndicales au syndicat des chargées et chargés de cours (SCCUQ).
À l'UQAM, on le sait, les chargés de cours dispensent autour de 60 % des cours de premier cycle. Mais, que sait-on de leur participation aux diverses structures - depuis les départements jusqu'au Conseil d'administration (CA) - de leurs projets et de leur implication dans la vie universitaire ? Pour mieux apprécier l'importance de leur rôle et mesurer le chemin parcouru en ce qui a trait à leur intégration1, nous avons rencontré Marie Blais, vice-présidente aux affaires syndicales du SCCUQ.

Deux volets

Rappelons que, historiquement, les revendications des chargés de cours à l'UQAM ont porté à la fois sur l'amélioration de leurs conditions de travail (salaires, avantages sociaux, précarité) et sur la reconnaissance de l'importance de leur rôle d'enseignant à l'Université. Comme l'explique Marie Blais, vice-présidente aux affaires syndicales du SCCUQ, le processus d'intégration des chargés de cours comporte deux volets. « Il y a tout d'abord l'intégration aux différentes instances d'ordre institutionnel (CA, Commission des études, Conseils académiques, etc.) qui permet aux chargés de cours, occupant des postes de représentation académique, de s'approprier des dossiers et de participer aux débats ». Signalons qu'au début du processus, en 1991, 70 chargés de cours occupaient des postes de représentation académique, tandis qu'ils sont plus de 300 aujourd'hui2. L'autre volet concerne leur participation à de multiples projets en matière de pédagogie et d'encadrement des étudiants. La création du Fonds d'intégration pédagogique, en 1990, a d'ailleurs permis de favoriser une meilleure implication des chargés de cours au niveau des départements. Selon Mme Blais, « il n'y a pas d'obstacle institutionnel à l'intégration des chargés de cours ». Toutefois, fait-elle remarquer, « des problèmes subsistent dans certains secteurs, au niveau local, où l'on constate parfois une méconnaissance de leur rôle ou une reconnaissance insuffisante de leur travail ».

Les projets d'intégration
Depuis 1991, quelque 1 050 propositions de projets d'intégration ont été formulées et, à ce jour, pas moins de 760 projets ont été acceptés, réalisés, ou sont en voie de l'être. Les projets d'intégration sont polymorphes et se concrétisent dans de nombreux champs d'activités : conception de matériel pédagogique, élaboration de plans et de contenus de cours, encadrement des étudiants, évaluation, révision et implantation de programmes, participation avec des professeurs à des équipes pédagogiques, etc. « Depuis deux ans, précise Mme Blais, l'encadrement des étudiants est une des priorités à l'UQAM et les chargés de cours sont particulièrement actifs à des moments précis du cheminement des étudiants : accueil, activités de synthèse ou de formation pratique ». Évidemment, ajoute-t-elle, leur implication varie d'un département à l'autre et se développe en fonction des besoins et des demandes.
Formation et recherche
En ce qui a trait au lien formation-recherche, Marie Blais estime que les frontières entre les deux sont parfois floues et que l'on a trop souvent une vision étroite du développement de la recherche. Celle-ci, soutient-elle, ne se limite pas à la recherche subventionnée. « On oublie que des chargés de cours publient des ouvrages et des rapports, fruits d'un travail de recherche ou d'une réflexion sur leur pratique professionnelle, ou encore que d'autres sont actifs dans le domaine de la création ». Certains chargés de cours, affirme Mme Blais, jouent aussi un rôle important pour aider les étudiants du bac à se préparer à des études de maîtrise, ou bien pour assurer un type d'encadrement dans une perspective d'initiation à la recherche, comme cela se fait en sciences par exemple.

Même si des chargés de cours expriment à l'occasion leur déception face à un manque de reconnaissance de leur travail, Mme Blais considère que la sectorisation de l'Université a permis d'ouvrir de nouveaux lieux d'intégration. C'est un fait acquis, les chargés de cours sont désormais présents dans une majorité d'instances et le budget d'intégration leur permet d'accomplir, avec rémunération, un travail pédagogique de terrain qui, jusqu'en 1991, était peu encouragé. « Le fait de travailler ensemble au quotidien avec des professeurs et des étudiants, de conclure Mme Blais, ne peut qu'aider à changer les perceptions et à alimenter les réflexions sur le rôle des enseignants à l'université ».

1. Soulignons qu'il y a deux ans, le rapport du Comité des suivis, dans la perspective de revoir l'organisation du travail d'enseignement à l'UQAM, insistait sur l'importance d'oeuvrer à une meilleure intégration des chargés de cours à la formation, ainsi qu'à l'établissement de mécanismes précis en vue d'élargir leurs tâches (encadrement et pédagogie).

2. C'est au tournant des années 90 qu'étaient créés à l'UQAM un Comité de liaison institutionnel (CLI) et un comité mobilisation/intégration. Pour l'année universitaire 1999-2000, le CLI dispose d'une enveloppe de 375 000 $ afin de favoriser la réalisation de projets d'intégration.