Volume XXVI Numéro 7, 17 JANVIER 2000
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LES ARCHIVES
LA UNE

Deux Alliances UQAM-communautés
Le CRSH injecte 1,6 million $


Création du profil Histoire, Culture et Société

L'UQAM à l'ère facultaire: un bref portrait


SOMMAIRE DU NUMÉRO

Le CRSH injecte 1,6 million $
...en économie sociale...
...et en études féministes

Création du profil Histoire, Culture et Société

L'UQAM à l'ère facultaire

Doctorat en informatique cognitive

Don de 300 000 $ à la mémoire de Denise Véronneau

L'épistémologie contemporaine

Des Caisses populaires à l'ESG

Don de la Fondation Jean-Louis Lévesque

Quatre bourses de 14 500 $

Le Centre de vigie planétaire : ça continue !

Nouvelles bourses de mobilité internationale

L'acte artistique en question

Panorama du design actuel

Prix Orange à la place publique du J.-A.- DeSève

Droits et responsabilités des étudiants: la consultation

Concours pour photographes amateurs

SOUTENANCES DE THÈSE

VITE LU

Pour une formation polyvalente

Création du profil Histoire, Culture et Société
Mme Janick Auberger et M. Georges Leroux, professeurs aux départements d'histoire et de philosophie.
L'UQAM et le Cégep du Vieux-Montréal ont signé récemment un protocole de collaboration en vue d'implanter, au sein de l'Université, un nouveau profil, Histoire, culture et société, et de l'arrimer avec le programme Histoire et civilisation donné par le Cégep et par d'autres établissements collégiaux (voir encadré p. 7). Offert à compter de septembre 2000, le profil Histoire, culture et société constitue une majeure (20 cours, 60 crédits) dans le cadre du programme de bac en histoire. Par ailleurs, le profil pourra être jumelé à une mineure disciplinaire (10 cours, 30 crédits)1.

L'orientation du programme
Faisant suite au programme Histoire et civilisation du niveau collégial, le nouveau profil s'adresse à des étudiants désireux d'acquérir une formation générale transdisciplinaire et polyvalente en sciences humaines. Une formation qui les préparera adéquatement à une éventuelle spécialisation disciplinaire de deuxième cycle. Comme l'expliquent les professeurs Janick Auberger (histoire) et Georges Leroux (philosophie), deux des responsables du nouveau programme2, le profil proposera aux étudiants une formation dite « canonique » à travers des activités tutorales de lecture des grands textes classiques, des séminaires pluridisciplinaires sur des enjeux sociaux contemporains et, enfin, des cours dans les grandes disciplines des sciences humaines et des lettres (histoire, philosophie, études littéraires, science politique, etc.)3. Mme Auberger et M. Leroux tiennent à souligner que les programmes pluridisciplinaires de ce type existent déjà dans les universités anglophones (Concordia et McGill), ainsi qu'aux États-Unis et en Grande-Bretagne. Bref, expliquent-ils, « devant les limites et les échecs de la spécialisation à outrance des années 80, et dans un monde livré au fractionnement des savoirs et à la multiplication des expertises, une bonne formation générale répond toujours à une nécessité tant sociale qu'individuelle ».

La nécessité d'une formation générale
Faiblesses de la formation générale et fondamentale, absence d'arrimage organique entre le cégep et l'université, taux d'abandon élevés aux deux niveaux, sont quelques-uns des constats qui ont conduit à l'élaboration de ce programme. Quant aux objectifs de la formation, ils consistent à développer la rigueur analytique, la capacité de synthèse, l'ouverture d'esprit et le sens critique. Selon Mme Auberger et M. Leroux, que ce soit pour jouer un rôle de coordination ou de direction dans la fonction publique ou dans l'entreprise privée, ou que ce soit pour exercer une fonction critique sur les plans social ou institutionnel, aucune spécialisation ne remplace une culture générale nourrie de la fréquentation des grands esprits qui dans les lettres, les arts et les sciences, jalonnent l'histoire de l'humanité. D'ailleurs, précisent-ils, « la société actuelle exige de la part du citoyen de plus en plus de polyvalence, de mobilité, de souplesse et de capacités d'adaptation ».
Une collaboration novatrice

L'UQAM et le Cégep du Vieux-Montréal ont mis en place des formes de collaboration en vue d'une harmonisation optimale et d'un arrimage de leurs deux programmes qui poursuivent les mêmes objectifs de formation pluridisciplinaire. Soulignons que sept cégeps francophones expérimentent actuellement le programme Histoire et civilisation, et que d'autres sont intéressés à l'offrir. Les deux établissements ont convenu d'entretenir des rapports continus de concertation et de collaboration, notamment en ce qui concerne la planification des plans de cours, le développement de projets pédagogiques conjoints et le partage de ressources humaines, matérielles et financières. D'ailleurs, on envisage même un échange éventuel d'enseignants.

L'UQAM s'engage, entre autres, à faciliter le traitement des demandes d'admission à son programme pour les finissants du programme correspondant donné au Cégep. Elle recrutera principalement dans le bassin des étudiants détenteurs d'un diplôme d'études collégiales (D.E.C.) en Histoire et civilisation et, en second lieu, parmi les titulaires d'un D.E.C. intégré ou d'un D.E.C. en lettres ou en sciences humaines. L'Université favorisera également la participation des enseignants et des étudiants du Cégep à certaines activités de recherche ou à des activités étudiantes se déroulant à l'intérieur de ses murs. Pour sa part, le Cégep du Vieux-Montréal encouragera les finissants du programme Histoire et civilisation à s'inscrire au nouveau profil offert par l'UQAM et facilitera l'implication des professeurs et des étudiants de l'Université dans son programme par le biais de conférences ou de stages.

Ainsi, les finissants de ce programme pourront, à partir d'une expérience riche et exigeante, apporter une contribution créatrice à la société et ne devraient pas éprouver de difficultés à se spécialiser au niveau des études de cycles supérieurs.

1 Les mineures sont offertes dans l'un des domaines suivants : études classiques, sciences du langage, sciences des religions, philosophie, études féministes et histoire. On prévoit que d'autres mineures pourraient éventuellement s'ajouter, comme en sociologie, en science politique ou en histoire de l'art.

2 Paul R. Bélanger du Département de sociologie et Thierry Hentsch du Département de science politique font également partie du Comité d'implantation du nouveau profil à la Faculté des sciences humaines.

3 Le profil comporte aussi des cours obligatoires tels que : Les grandes figures intellectuelles du XXe siècle; Initiation à la connaissance historique; Littéra-ture et société; Éthique et philosophie politique; Problèmes politiques contemporains.