Le CRSH injecte 1,6 million $
| Le CRSH injecte 1,6 million $ ...en économie sociale... ...et en études féministes L'ARUC en économie sociale...
La « nouvelle économie sociale » (NÉS) s'est imposée à partir de la fin des années 1980 et réfère à un large éventail d'initiatives socio-économiques, conçues comme autant de solutions inédites aux problèmes de la déstructuration des collectivités locales, du chômage, de l'appauvrissement, etc. Comme l'explique le directeur du Centre de recherche sur les innovations sociales dans l'économie sociale, les entreprises et les syndicats (CRISES), M. Benoît Lévesque, « ces initiatives misent sur des valeurs touchant la « prise en main » (empowerment), la démocratie, la qualité de vie, l'égalité entre les hommes et les femmes et le développement durable ». L'ARUC en économie sociale vise à répondre aux besoins de recherche et de formation issus de cette NÉS. S'articulant autour de six grands chantiers soit le développement local et régional, le maintien de l'emploi et l'insertion, les autochtones et communautés ethniques, le développement durable, le logement communautaire et social et les services aux personnes, l'Alliance comporte aussi deux chantiers transsectoriels, soit l'évaluation et les systèmes d'information, et l'analyse comparative internationale. Une pépinière
de projets Renforcer l'infrastructure
du réseau Le budget triennal de l'ARUC frise les 2,3 millions $, incluant le million $ investi par le Conseil. Ces sommes seront notamment utilisées pour des emplois, de l'achat de matériel, des activités de diffusion, des frais de déplacement et des dégrèvements. « Les subventions liées à l'ARUC constituent une valeur ajoutée, note M. Lévesque, puisqu'elles sont destinées à renforcer l'infrastructure et à soutenir l'arrimage avec les partenaires. Ce ne sont pas des subventions de recherche. » Cela permettra d'élargir la collaboration entre les organismes et les universités, de systématiser les connaissances et les acquis respectifs de chacun, d'apprécier les facteurs de succès et d'échec des initiatives, et les conditions de diffusion des expérimentations, de fournir des outils d'analyse et des méthodologies légitimes et reconnues. « L'ARUC aura un effet structurant quant aux rapports entre les universités et les partenaires impliqués. [...] Les retombées socio-économiques devraient être déterminantes pour le développement de la NÉS et plus largement de la société québécoise », estime M. Lévesque. ...et en études féministes
Consolider la recherche féministe participative « On a tout de suite vu la pertinence du programme du CRSH qui reconnaissait l'expertise des groupes de la communauté et incitait les chercheurs à mieux intégrer leurs préoccupations. Cela semblait presque dessiné pour nous. Nous avons donc profité d'une longue tradition de collaboration développée par l'IREF et le Service aux collectivités », explique la codirectrice de l'ARUC, la professeure du Département de sociologie et membre-fondatrice de l'IREF Francine Descarries. L'obtention de cette subvention triennale de 600 000 $ du CRSH, à laquelle s'ajoute une contribution de 327 000 $ de l'UQAM et de 101 400 $ de Relais-femmes, permettra à l'IREF de mieux concerter ses ressources humaines et d'augmenter la cohésion et l'ampleur de sa programmation de formation et de recherche. « Le tiers du budget sera consacré à des fonds de démarrage de projets et aux assistanats de recherche », indique Mme Descarries. Les activités de diffusion, de transfert et d'échange de connaissances mobiliseront aussi une partie importante du budget. Cela devrait en outre contribuer à la formation d'une relève dans le domaine de la recherche et des études féministes et à l'ouverture sur les collaborations régionales, pancanadiennes et internationales. L'égalité
dans un monde en mutation Fondée sur le thème Égalité, pluralité et solidarité : nouveaux défis des rapports sociaux de sexe, la programmation multidisciplinaire est structurée autour des trois axes retenus par les partenaires communautaires et universitaires. Il s'agit d'abord de la famille, prise sous l'angle de la socialisation et de la division sexuelle; de l'économie, à travers l'insécurité financière des femmes et de leurs pratiques, et enfin l'axe politique et citoyenneté, vu sous l'angle de la participation au pouvoir démocratique. Trois questions traversent chacun de ces axes thématiques et serviront d'éléments intégrateurs à la programmation et au travail de collaboration : 1. Comment reposer la question de l'égalité dans un monde en mutation ? 2. Comment traiter les tensions inhérentes à la rencontre entre universalisme et particularismes, entre diversité et solidarité, et entre pluralisme et démocratie ? 3. Comment conceptualiser et participer à la mise en &brkbar;uvre d'actions transformatrices sur le terrain ? L'ensemble des activités de l'ARUC, tant en recherche, en formation qu'en transfert de connaissances, visent à favoriser le décloisonnement et à consolider la jonction université-communauté. Près de 30 professeures de l'UQAM et cinq en provenance d'autres universités sont déjà impliquées dans l'Alliance. Mentionnons par ailleurs que l'ARUC s'est dotée d'une structure paritaire et, il va de soi, d'un mode de fonctionnement démocratique. 1. Le Protocole UQAM/Relais-femmes, une entente intervenue en 1982, assure aux groupes membres de Relais-femmes un accès privilégié à l'expertise professorale, aux ressources humaines et matérielles de l'UQAM. 2. Créé en 1990, l'IREF est le lieu de développement, de coordination et de promotion des activités de transfert des connaissances, de formation et de recherche dans le champ des études féministes à l'UQAM. L'Institut offre des concentrations en études féministes aux premier et second cycles, ainsi qu'une mineure pluridisciplinaire de 30 crédits. Chef de file reconnu au Québec et au Canada, l'IREF regroupe actuellement 46 professeures, 14 chargées de cours, 70 étudiants de l'UQAM et 75 membres de l'extérieur. On attribue au dynamisme de l'IREF la production de quelque 400 thèses ou mémoires et l'implantation d'Interfemmes, une base informatisée de données bibliographiques dont 40 % des 25 000 références sont en français.</FONT> <BR> |