Numéro 16,
6 mai 1996


« L'UQAM a tout ce qu'il faut pour sortir grandie des difficultés actuelles »

- Paule Leduc, future rectrice

- Paule Leduc, future rectrice
Pour accéder officiellement au poste de rectrice de l'UQAM, il reste à Paule Leduc une dernière étape à franchir: elle doit d'abord, dans un avenir prochain mais à une date encore indéterminée, être nommée par le Conseil des ministres du Gouvernement du Québec. Celui-ci devrait en principe entériner la recommandation du Conseil d'administration de l'Université, elle-même inspirée de celle - unanime - du comité de sélection, qui a pris acte de la volonté clairement exprimée lors de la récente consultation: 58% des voix sont allées à Mme Leduc, et 37,75% à Florence Junca Adenot*. Si la requête de la présidente du CA Jocelyne Pelchat, acheminée via la ministre de l'Éducation Pauline Marois, est agrée, l'entrée en fonction de la rectrice Paule Leduc aura lieu le 1er août. D'ici là, le recteur intérimaire Gilbert Dionne tient le gouvernail.

Lorsque Mme Leduc prendra la barre à son tour, elle trouvera une université à un tournant de son histoire, en pleine tourmente financière, appelée à se redéfinir dans un contexte de crise généralisée des institutions publiques. Or la majorité confortable qui l'a conduite à ce poste donne à penser que les attentes de la collectivité universitaire sont grandes. Quel message souhaite-t-elle livrer à ce moment-ci? "L'UQAM, affirme-t-elle, a tous les éléments qu'il faut pour franchir les étapes difficiles qui s'en viennent, et en sortir grandie. J'en suis convaincue, et en disant cela, je ne suis pas qu'optimiste. La campagne au rectorat a été suffisamment longue, et les rencontres que j'y ai faites suffisamment nombreuses, pour prendre la mesure du sentiment d'appartenance des membres de la communauté universitaire. Leur dynamisme et leur désir de faire face aux difficultés actuelles sont tels que l'UQAM continuera non seulement d'exister, mais de progresser et de se développer. Je n'ai pas la naïveté de croire que cela sera facile, mais j'ai la certitude que cela sera possible."

À ce stade-ci d'une carrière bien remplie, on peut s'interroger sur l'importance que revêt, pour Paule Leduc, cette manifestation de confiance d'une institution comme l'UQAM. Elle n'avait nullement planifié ce qui arrive, réïtère-t-elle, et a d'abord été touchée par le fait que des membres de la collectivité universitaire l'incitent à poser sa candidature au poste de rectrice. Prenant connaissance des résultats de la consultation au terme de la campagne, et de la confiance qui lui était ainsi manifestée, elle en a été très honorée. "Tout au long de mon cheminement, dit-elle, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du réseau des universités, j'ai toujours regardé l'UQAM avec beaucoup d'attention, toujours été très fière de l'institution, de ses réalisations. Je suis convaincue qu'avec les partenaires composant cette communauté, nous saurons atteindre, ensemble, les objectifs et les idéaux que nous nous serons fixés. Au fond, je ne suis qu'un catalyseur de cette somme de volontés. J'espère être à la mesure des attentes que j'ai suscitées, mais chose certaine, j'y mettrai toute mon énergie et toute ma passion..."



* Rappelons qu'au total, 988 des 1221 personnes et groupes mentionnés au règlement ont pris part au scrutin, soit un taux de participation de 80,92%.